2025-07-14 Le col d’Hurtières (1825m)

Départ de Monestier de Clermont: 8h
Départ de la randonnée: 9h30 à partir du col de Parquetout (1435m)
Et le retour par les cols de Lière (1917m) et Nodry (1827m)

Dénivelé: 530m

Participants: René-Pierrot- Sylvie- Cathy- Annie- Sylvie P- Anne- Martine- Suzanne
Ambiance vue par René:
Col d’Hurtières depuis le col de Parquetout 14 juillet 2025
Allons voir si la montagne est belle dans le Beaumont ? Mais que dire encore, sinon l’inextinguible plaisir de découvrir la montagne avec un groupe bienveillant et chaleureux.
Encore aujourd’hui nous sommes happés par la prodigieuse beauté de la montagne, sa stupéfiante douceur malgré sa rudesse, ses paysages d’une profonde poésie. Un peu comme la femme aimée, douce et parfois cruelle.
Nous grimpons tranquillement sur un itinéraire un peu raide au départ dans une forêt ombragée, dense, où le soleil ne pénètre pas facilement. Quand le couvert est plus lâche, il en profite pour illuminer le sous-bois et faire danser la lumière sur les troncs tortueux des fayards
C’est un beau sentier qui monte tranquillement en courbes de niveau tantôt dans une ambiance forestière, tantôt à découvert gorgé d’un soleil généreux.

Bientôt nous arrivons aux « tunnels », passages aménagés pour atteindre l’alpage qui mènera les pèlerins à la Sallette.


On ne peut pas ne pas évoquer l’hôte de ces espaces, l’arbre de l’altitude : le Pin Cembro, appelé Arole par les montagnards. Il résiste aux froids, à l’enneigement, aux tornades, il se contente des rocailles dans ces conditions de vie extrêmes, il peut vivre jusqu’à dix siècles ! Un oiseau proche du Geai, le Casse Noix Moucheté, se nourrit de ses graines et les dissémine ; cette relation vitale reste un modèle d’association à bénéfice réciproque. Les qualités et la finesse du bois d’Arole ont permis son utilisation en ébénisterie, dans le Queyras les meubles traditionnels sont ornés de rosaces sculptées au couteau. Ce titan de la flore subalpine méritait une attention particulière.
Nous voilà au col d’Hurtières dans une belle lumière, alpage immense dont les graminées scintillantes ploient et ondulent sous le vent d’altitude. Il n’est pas très violent et le mouvement des hautes herbes est comme une danse souple et lascive. Quand il se renforce, la couverture végétale se courbe presque jusqu’au sol, résiste, semble souffrir dans ce duel entre ces deux éléments montagnards indomptables.

Nous montons au col de Lierre et nous cassons la croûte. Les botanistes acharnées se sont attardées auprès d’une flore encore abondante et diversifiée, elles grignoteront de leur côté.
Nous sommes immergés dans la vaste prairie, joyeux, un peu ivres de vent dans la descente qui mène aux voitures.
Quelques espèces de la flore:















Et quelques raretés:
Epipactis muelleri:

Pleurospermum austriacum:



Pleurospermum austriacum (Apiaceae):
C’est une grande plante,hauteur de 60cm à 1,50m robuste à tige creuse très épaisse et sillonnée
Feuilles basales très grandes et de pourtour triangulaire;le limbe trois fois divisé
Fleurs sont blanches à pétales obovales entiers disposées en ombelles grandes et planes
Fruits: piriformes longs de 9 à 11mm; akènes à côtes crénelées
Plante rare des Alpes entre 1200m et 2200m d’altitude
Hedysarum boutignanum:



Hedysarum boutignyanum (Fabaceae) :
Ses feuilles ont de 9 à 17 folioles ovales tronquées ou émarginées à l’apex.
Ses fleurs sont blanchâtres ou légèrement rosées en inflorescence en longues grappes dressées
Ses fruits sont particuliers: Pendants,aplatis,composés de 3 à 6 articles ovales irrégulièrement crénelés sur les marges
C’est une plante des éboulis calcaires ou schisteux plus ou moins humides. Rare en Isère